Devenir parent est une expérience merveilleuse, mais source de nombreuses inquiétudes et craintes.
L’une des plus fréquentes et légitimes concerne la garde de son enfant.
En effet, confier son enfant à une autre personne, que ce soit un proche, une assistante maternelle ou un professionnel de la petite enfance, peut engendrer des sentiments d’angoisse, de doute et de culpabilité.
Cela est d’autant plus vrai pour les parents qui ont des freins à la garde et qui peinent à se séparer de leur progéniture.
Nous aborderons les raisons pour lesquelles les parents peuvent ressentir des freins à la garde de leur enfant, comment gérer la peur et se rassurer lorsqu’il est en garde, ainsi que quelques autres freins à la garde que certains parents peuvent rencontrer.

Identifier et comprendre les freins à la garde de son enfant
Avant de chercher à surmonter les freins à la garde de son enfant, il est important d’identifier et de comprendre les raisons pour lesquelles ces freins existent.
- Le sentiment d’abandon : certains parents peuvent ressentir une forme de culpabilité à l’idée de confier leur enfant à quelqu’un d’autre, de peur de lui faire ressentir un sentiment d’abandon ou de détresse.
- La crainte de l’inconnu : laisser son enfant avec une personne peu connue ou dans un nouvel environnement peut générer de l’angoisse et de l’inquiétude chez les parents, qui peuvent craindre pour la sécurité et le bien-être de leur enfant.
- Le manque de confiance : certains parents peuvent manquer de confiance en eux-mêmes, en leur capacité à choisir la bonne personne ou la bonne structure pour la garde de leur enfant, ou encore en la capacité des autres à s’occuper correctement de leur enfant.
- La séparation : la séparation d’avec son enfant, même pour quelques heures, peut être difficile à vivre pour certains parents, qui peuvent éprouver un sentiment de vide, de tristesse ou d’angoisse à l’idée de ne pas être auprès de leur enfant.
Apprendre à gérer la peur de confier son enfant en garde
Pour surmonter les freins à la garde de son enfant, il est essentiel de travailler sur soi-même et d’apprendre à gérer la peur qui peut nous envahir lorsque notre enfant est confié à quelqu’un d’autre.
- Accepter et exprimer ses émotions : il est important de reconnaître et d’accepter ses sentiments d’inquiétude, de peur ou de culpabilité, pour mieux les apprivoiser. Parler de ses craintes à son conjoint, à des amis ou à un professionnel peut aider à évacuer et à relativiser ses peurs.
- Se préparer à la séparation : pour que la séparation se passe au mieux, il peut être utile de prendre le temps de se préparer mentalement et émotionnellement à l’idée de confier son enfant en garde. Par exemple, on peut commencer par des séparations de courte durée, en laissant son enfant avec un proche pendant une heure ou deux, puis augmenter progressivement la durée des séparations.
- Faire confiance aux professionnels : il est important de se rappeler que les professionnels de la petite enfance sont formés et expérimentés pour s’occuper des enfants et veiller à leur sécurité et leur bien-être. Se renseigner sur la formation et les diplômes de la personne à qui l’on confie son enfant peut aider à renforcer ce sentiment de confiance.
- Développer ses propres compétences : pour renforcer sa confiance en soi et en sa capacité à bien s’occuper de son enfant, il peut être bénéfique de se former et de s’informer sur les différentes méthodes d’éducation, les besoins des enfants et les enjeux liés à la garde.
La culpabilité de laisser son enfant peut être lourde à porter. Découvrez comment comprendre et gérer ce sentiment pour le bien-être de toute la famille en consultant notre article sur les mécanismes de la culpabilité des parents.
Se rassurer sur la garde de son enfant
Une fois que l’on a identifié et compris les raisons de ses freins à la garde et que l’on a appris à gérer sa peur, il est possible de mettre en place des stratégies pour se rassurer lorsque son enfant est en garde.
- Choisir un mode de garde adapté : il est essentiel de choisir un mode de garde qui correspond à ses attentes et à ses valeurs, pour se sentir en confiance et rassuré. Cela peut être une assistante maternelle, une crèche, une garderie ou encore un proche.
- Établir une relation de confiance avec la personne en charge de la garde : prendre le temps de faire connaissance avec la personne qui va s’occuper de son enfant, discuter de ses attentes, de ses craintes et de ses doutes, peut permettre de créer une relation de confiance et de se sentir plus à l’aise lors des séparations.
- Mettre en place des rituels : pour faciliter les séparations et les retrouvailles, il peut être utile d’instaurer des rituels, comme un câlin, un bisou ou un mot doux, pour aider à gérer les émotions et se rassurer mutuellement.
- Échanger avec d’autres parents : partager ses expériences, ses doutes et ses inquiétudes avec d’autres parents peut aider à se sentir moins seul et à trouver du soutien et des conseils pour gérer la peur de confier son enfant en garde.
Vous craignez la maltraitance lorsque vous laissez votre enfant ? Voici comment vous assurer que votre enfant est en sécurité et bien pris en charge, avec des conseils pratiques disponibles dans notre article sur la sécurité et la prévention de la maltraitance.

Aborder d’autres freins à la garde et les dépasser
Les freins à la garde de son enfant ne se limitent pas uniquement à la peur et à l’angoisse liées à la séparation. Certains parents peuvent rencontrer d’autres obstacles qu’il est important d’identifier et de surmonter pour permettre à son enfant de grandir et s’épanouir dans un environnement sécurisant et bienveillant.
- Les contraintes financières : le coût de la garde d’un enfant peut représenter un frein pour certaines familles. Il est essentiel de se renseigner sur les aides financières disponibles (CAF, aides locales, etc.) et de comparer les différents modes de garde pour trouver celui qui correspond à son budget.
- Les contraintes logistiques : les horaires de travail, les déplacements et les contraintes géographiques peuvent compliquer la recherche d’un mode de garde adapté. Il est important de prendre en compte ces éléments dans sa réflexion et de chercher des solutions adaptées, comme la garde partagée, le soutien des proches ou encore l’adaptation de ses horaires de travail.
- Les différences culturelles ou éducatives : certains parents peuvent craindre que les personnes en charge de la garde de leur enfant ne respectent pas leurs valeurs, leurs croyances ou leurs méthodes éducatives. Il est important de discuter de ces sujets avec la personne en charge de la garde et de chercher un consensus pour assurer une cohérence éducative.
- Les besoins spécifiques de l’enfant : un enfant ayant des besoins spécifiques, comme un handicap, des problèmes de santé ou des difficultés d’apprentissage, peut nécessiter une attention particulière et des compétences adaptées. Il est crucial de choisir un mode de garde qui saura répondre à ces besoins et d’accompagner les professionnels dans la prise en charge de l’enfant.
Il est normal pour les parents de ressentir des freins à la garde de leur enfant et de chercher à se rassurer sur leur bien-être et leur sécurité. Identifier et comprendre les raisons de ces freins, apprendre à gérer sa peur et mettre en place des stratégies pour se rassurer sont des étapes clés pour surmonter ces obstacles et permettre à son enfant de grandir dans un environnement serein et épanouissant. N’oublions pas que d’autres freins à la garde peuvent survenir, et il est essentiel de les aborder et de les dépasser pour offrir à son enfant le meilleur cadre de vie possible.
La séparation avec votre enfant peut être angoissante. Découvrez des astuces pour apaiser cette peur et gérer les moments de séparation dans notre guide sur la gestion de la peur de la séparation.