Accueillir une jeune fille ou un jeune homme au pair est une expérience enrichissante pour les familles et pour les jeunes étrangers qui souhaitent découvrir une nouvelle culture tout en aidant au quotidien.
Mais avant de vivre cette aventure, plusieurs démarches administratives sont nécessaires pour garantir le bon déroulement du séjour et répondre aux exigences légales.
Dans ce guide complet, nous vous détaillons les conditions à remplir et les étapes à suivre pour faciliter l’accueil d’un jeune au pair dans votre famille.
1. Les conditions à remplir par le jeune au pair
Dans un premier temps, il est essentiel d’identifier les conditions que doit remplir le jeune étranger pour être éligible au statut d’au pair en France. Parmi ces conditions, on retrouve :
Pour comprendre les avantages et les inconvénients de la garde par un jeune au pair, consultez notre article complet.
- Maîtrise minimum du français : le jeune au pair doit avoir une connaissance de base de la langue française, généralement évaluée à un niveau A1 ou A2 du Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues (CECRL). Cette maîtrise permettra une communication efficace avec les membres de la famille et facilitera l’intégration du jeune au sein de son nouvel environnement.
- Âge : le candidat doit être âgé de 18 à 30 ans. Cette limite d’âge permet d’assurer une certaine maturité et autonomie du jeune, tout en favorisant les échanges interculturels avec les membres de la famille d’accueil.
- Niveau d’études : le jeune au pair doit être titulaire d’un diplôme de niveau BAC minimum. Cette condition permet de garantir un niveau d’éducation suffisant pour assurer les tâches quotidiennes et les activités éducatives avec les enfants de la famille d’accueil.
- Passeport valide : pour séjourner en France, le jeune au pair doit être en possession d’un passeport en cours de validité pour toute la durée du séjour.
- Casier judiciaire vierge : le jeune au pair doit présenter un casier judiciaire vierge dans son pays d’origine. Cette condition permet de garantir la sécurité et la tranquillité des familles d’accueil.

2. Les démarches administratives pour obtenir un visa VLS-TS
Une fois ces conditions remplies, le jeune étranger doit effectuer les démarches nécessaires pour obtenir un visa de long séjour valant titre de séjour (VLS-TS) de type “au pair”. Voici les principales étapes à suivre :
- Préparer le dossier : le jeune au pair doit rassembler les documents requis pour son dossier de demande de visa. Parmi ces documents, on retrouve notamment une copie de son passeport, un extrait de casier judiciaire, un justificatif de domicile, des photos d’identité, ainsi que des attestations de maîtrise du français et de niveau d’études.
- Déposer la demande : le dossier doit être déposé auprès du consulat ou de l’ambassade de France dans le pays d’origine du jeune au pair. Il est important de prévoir un délai suffisant pour obtenir le visa, car le traitement des demandes peut prendre plusieurs semaines.
- Obtenir le visa : si la demande est acceptée, le jeune au pair se voit attribuer un visa VLS-TS lui permettant de séjourner en France pour une durée de 12 mois renouvelable.
Pour des conseils sur comment bien préparer l’arrivée d’un jeune au pair et faciliter son intégration, lisez notre guide.
3. L’assurance et la protection sociale du jeune au pair
Avant l’arrivée du jeune au pair en France, il est indispensable de souscrire une assurance pour couvrir les éventuels frais de santé et d’accident dont il pourrait être victime durant son séjour. Cette assurance doit être souscrite par les parents d’accueil et doit comprendre :
- Une garantie responsabilité civile : elle couvre les dommages causés par le jeune au pair à des tiers (par exemple, en cas d’accident de la circulation ou de dégradation d’un bien appartenant à un tiers).
- Une garantie frais de santé : elle prend en charge les dépenses de santé du jeune au pair en cas de maladie ou d’accident (consultations médicales, médicaments, hospitalisation, etc.).
- Une garantie rapatriement : en cas de problème grave de santé ou de décès, cette garantie permet le rapatriement du jeune au pair dans son pays d’origine.
Par ailleurs, le jeune au pair doit être affilié à la Sécurité sociale française dès son arrivée en France. Les parents d’accueil sont responsables de cette démarche et doivent effectuer une déclaration auprès de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) de leur lieu de résidence. Le jeune au pair bénéficiera alors des prestations de l’Assurance Maladie et de la prise en charge de ses frais de santé.
4. Le contrat de travail et les conditions d’accueil du jeune au pair
Enfin, un contrat de travail spécifique doit être établi entre les parents d’accueil et le jeune au pair. Ce contrat doit détailler les conditions d’accueil et les modalités de travail du jeune au pair, en respectant notamment les règles suivantes :
- Temps de travail : le jeune au pair ne doit pas travailler plus de 30 heures par semaine, réparties sur 5 jours. Les heures supplémentaires ne sont pas autorisées.
- Rémunération : le jeune au pair doit percevoir une rémunération correspondant au moins au montant de la prestation d’accueil du jeune au pair fixée par l’arrêté du 20 décembre 2010, soit environ 320 euros par mois. Cette rémunération doit être versée mensuellement, quel que soit le nombre d’heures effectuées.
- Logement et nourriture : les parents d’accueil doivent fournir au jeune au pair une chambre individuelle et assurer sa nourriture durant toute la durée du séjour.
- Temps libre : le jeune au pair doit bénéficier d’au moins une journée et demie de repos par semaine, dont une journée complète le dimanche. Il doit disposer de deux jours de congés payés par mois.
- Formation : les parents d’accueil doivent permettre au jeune au pair de suivre des cours de langue ou de culture française, en finançant au moins la moitié des frais d’inscription.
- Transport : les frais de transport entre le domicile des parents d’accueil et le lieu de formation du jeune au pair doivent être pris en charge par la famille d’accueil.
Pour choisir le jeune au pair idéal pour votre famille, découvrez nos méthodes de sélection et nos conseils pratiques.
Le contrat de travail doit être établi en deux exemplaires, signés par les deux parties. Un exemplaire doit être conservé par les parents d’accueil, et l’autre doit être remis au jeune au pair. En cas de litige ou de non-respect des conditions du contrat, le jeune au pair peut saisir l’inspection du travail ou le conseil de prud’hommes.
Accueillir un jeune au pair dans sa famille requiert de respecter certaines conditions et de suivre des démarches administratives précises. En veillant à s’informer et à anticiper ces formalités, les parents d’accueil pourront offrir à leur jeune au pair un séjour épanouissant et enrichissant, tout en bénéficiant d’une aide précieuse au quotidien. N’hésitez pas à vous rapprocher des organismes spécialisés et à consulter les ressources en ligne pour obtenir des conseils et des informations complémentaires sur l’accueil d’un jeune au pair en France.